Longtemps écrasées sous le poids des préjugés, les cuisines d’Afrique sortent peu à peu de l’ombre, fortes et plus brillantes que jamais. Elles dévoilent leur charme exquis, portés par une nouvelle génération de chefs inspirés et des acteurs engagés dans la valorisation du patrimoine culinaire de l’Afrique. Oui, l’heure est à la séduction et à la communication, les cuisines africaines ont tant d’histoires à raconter. C’est dans cet optique que s’est tenu We eat Africa: le premier festival des cuisines d’Afrique à Paris, le 07 juillet 2018. Organisé par La cheffe Anto Cocagne, We eat AFrica se veut être le rendez vous d’une Afrique riche et plurielle.
J’avais attendu ce festival avec toute l’excitation du monde, j’étais comme un enfant à Noël. Il faut avouer que le programme était alléchant: 16 chefs africains réunis autour d’une passion commune et d’un même objectif: sublimer l’Afrique. C’était pour moi l’événement à ne pas rater en tant que blogueuse culinaire mais surtout en tant qu’amoureuse des cuisines africaines.
Le festival s’est tenu de 09h à 18h à Boulogne Billancourt. Entre conférence-débat , démonstration culinaires de chef et dégustation de succulents plats , sans oublier les expositions de divers produits à découvrir, il n’y avait pas une seule minute pour s’ennuyer. Tout au long de la journée chefs, intervenants et exposants nous ont régalé les yeux et les papilles.
– Les conférences:
6 conférences étaient au programme et traitaient divers sujets et problématiques autour des cuisines africaines. Le public pouvait participer aux différentes discussions par des questions ou des contributions. J’ai trouvé les débats intéressants et assez interactifs.
-Comment lutter contre les préjugés sur les cuisines africaines
-Cuisine traditionnelle vs cuisine fusion comment allier héritage et modernité?
-Lancer son business: le conseil des experts. Chef propriétaire ou chef salarié , passer de l’autre côté est-ce possible?
-De la terre à l’assiette: l’agro business est-il une chance pour l’Afrique? Comment intégrer les épices et les aliments oubliés dans notre cuisine?
-Comment intégrer la transformation digitale dans son business?
-Cuisine et transmission pourquoi est-ce important?
-Les live-démos:
Les chefs ont partagés leur savoir faire à travers des démonstrations culinaires suivies de dégustations. J’ai beaucoup aimé cette partie du festival, elle était riche en découvertes, les chefs se sont surpassés en créativités. J’ai adoré la mousse de patate douce du chef Youssoupha ou encore la crème de baobab du Chef Alain Diasonga. J’ai pu également découvrir par exemple le riz noir de la Côte d’Ivoire avec la cheffe Priscat Gilbert. Les chefs étaient très à l’écoute de nos questions ,il y avait une réelle proximité entre le public et les différents chefs.
-Les expositions d’épicerie fine:
Plusieurs marques ont exposé des produits qui valorisaient à merveilles les trésors de nos terroirs. C’était un vrai festival de saveurs, épices, et boissons de toutes sortes ornaient les stands.
Ce festival a été un vrai moment de partage et de solidarité, ce genre d’évènement est presque une nécessité. We eat Africa est une véritable ode aux cuisines africaines. Bravo à toute l’équipe pour l’organisation. On souhaite beaucoup d’autres éditions à We eat Africa
Une petite vidéo pour la route, en attendant la prochaine édition.
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